14 Échafaudages 2 : Ce qu’il faut maîtriser pour entretenir les autres en conversation

 

 

 

 

Et alors, on a vu des conseils sur les bons points d’entrée en conversation. Ici on apprend et pratique les formules et les petits trucs de la bonne conversation. On aborde aussi certains verbes et phrases qui aident à lancer et maintenir les conversations, surtout les verbes pronominaux et l’interrogation.


Commençons au début : Comment doit-on saluer une autre personne ?

Les salutations

Que savez-vous déjà ?

Donc, comme vous savez déjà, il y a des salutations formelles et informelles.  Où il s’agit de la famille, les  proches de la famille, les amis, d’autres étudiants, les colocataires, et les collègues de travail, typiquement vous vous saluez de façon informelle : Bonjour, Salut, Ça va, etc.  La salutation est presque toujours suivie du prénom de la personne ou un nom du groupe :

  • Salut, Aisha / les mecs / les nanas, /les filles / copines / copains, et ainsi de suite.

Par contre, dans les rapports moins familiers ou quand on ignore les circonstances sociales, on se sert des salutations formelles telles que :

  • Bonjour / Bonsoir + Monsieur / Madame + le titre professionnel de votre interlocuteur ou interlocutrice  +  ( si possible ) le nom de famille.

Ainsi : « Bonjour, Monsieur le Président. » / « Bonsoir, Professeur Untel. »

Travaux pratiques

Ces clips nous viennent du site PodcastFrançaisFacile.com où vous trouverez d’autres clips de salutations à écouter et travailler. Allez sur le site pour les écouter et répéter.

 

Tu v. vous

Savoir choisir correctement le pronom correct–tu ou vous–marque un niveau croissant dans vos connaissances linguistiques et culturelles.  L’usage de « tu » s’appelle le tutoiement, du verbe tutoyer. Il est toujours au singulier. L’usage de « vous » alors, c’est le vouvoiement du verbe vouvoyer.  Il indique un rapport avec une personne au plan formel ou bien une communication avec plusieurs personnes au plan formel ou informel. On ne peut pas le distinguer. Dans l’Atelier RÉEL, on vous vouvoie parce que l’on assume plusieurs étudiants ( vous tous ) qui s’en servent.

Pour aller beaucoup plus loin dans les formules et usages de politesse, veuillez consulter ce site. Mais comme non-francophones, la meilleure stratégie est d’observer et de suivre le comportement des gens autour de vous. S’ils se vouvoient, vous les vouvoyez aussi. Si tout le monde se tutoie, on attend souvent que vous les tutoyiez aussi ! Néanmoins, on peut toujours demander « On se tutoie ? »

Comme déjà pratiqué dans la Première Unité, il est facile de répondre aux questions lorsqu’on vous les pose en tutoyant. Les verbes se prononcent exactement les mêmes.

  • Tu aimes ? –> J’aime . . . .
  • Tu viens ? –> Oui, je viens . . . .
  • Tu finis ? –> Non, je ne finis pas . . . .
  • Tu veux ? –> Je veux bien . . . .

Travaux pratiques

Réponses rapides ! « Oui, je xxx …. » (Répétez toute la phrase après le verbe. Ne vous inquiétez pas si on dit que votre réponse est fautive ! Regardez le message capté pour déterminer si le vôtre correspond à la bonne réponse correcte ! C’est le logiciel qui est trop souvent fautif , pas vous . . . . ).

Il est peut-être plus difficile de répondre lorsqu’il s’agit d’un échange vous <–> je.

N’oublions pas que la conjugaison de la 2me personne « vous » se termine presque toujours par –EZ (sauf : vous êtes ce que vous faites et vous dites ! ). La prononciation du verbe, alors, finit par le son /e/. On doit reconnaître la situation et les interlocuteurs pour déterminer tout d’abord si ce « vous » est au singulier ( donc, vous spécifiquement et formellement ) ou au pluriel ( donc, c’est vous et quelqu’un d’autre ).

Entrainez-vous:

 

  • Vous aimez ? –> J’aime . . . . J (n)*’aime pas.
  • Vous voulez ? –> Je veux bien . . . . Non, je (ne)* veux pas . . .
  • Vous faites? –> Oui, je fais . . .  Non, je (ne)* fais jamais . . .
  • Vous allez? –> Oui, je vais . . . Je (ne)* vais pas …

Note: souvent le « ne » ne se prononce pas en conversation informelle.

Entraînez-vous (souvent le logiciel ne comprend pas s’il y a trop de syllabes … ):

 

Les présentations et vos réponses

On sait déjà se présenter ( voir ci-dessus les clips audio de présentations ). On se dit bonjour, on se présente si on ne se connaît pas tout en choisissant la forme d’adresse appropriée ( tu v. vous ). Si c’est la première fois que l’on fait connaissance, on doit exprimer son plaisir :

  • Ravi.e de faire ta/votre connaissance !
  • Enchanté.e de faire ta/votre connaissance !
  • Heureux.se de faire ta/votre connaissance !

 


Comment maintenir une conversation

10 Astuces pour parler comme un français typique.

Pour mettre son système phonatoire en position correcte pour continuer une phrase, en français on hésite en émettant « . .  . euh . . . ». En anglais, c’est « . . . umm . . . » parce que la phonation anglophone est plus relâchée. Par exemple (vers la minute 7:15 mais partout dans la vidéo il dit « euh » ! )  :

 

Encore les échanges rapides entre toi-moi, mais aussi vous-nous, puis moi-vous

Travaux pratiques

Pour vite répondre à vos partenaires, il vous faut pratiquer encore les questions et réponses entre toi et moi, nous et vous, ou bien,  formellement entre vous et moi.

Allons-y !

Pour parler de sa journée: les verbes pronominaux

Pour parler de ce que l’on fait lui-même : les verbes réfléchis

Apprendre comment les étrangers se comportent quotidiennement peut être fascinant. Quand se lève-t-on ? Se douche-t-on ou se baigne-t-on ? Dans certaines cultures, par exemple chez les Japonais et les Marocains, il y a une culture de bains peu connue en Amérique. Comment se prépare-t-on pour sa journée : se raser, se coiffer, se brosser les dents ? En quoi s’habille-t-on–des jeans, un costume, un djalabia, autrement ? Qu’est-ce que l’on prend comme petit déjeuner ? Est-ce que tout le monde se dépêche le matin ? Stressons-nous tous de la même manière ? Comment se déstresse-t-on ailleurs dans le monde ? Se couche-t-on tôt ou passe-t-on souvent la nuit à danser et se régaler ?

Pas mal de nos habitudes s’expriment en verbes réfléchis en français : c’est-à-dire je fais l’action sur moi-même. Je me réveille, je me lève, je me lave, je m’habille, je me dépêche, et à la fin de la journée je me déshabille, je me brosse les dents, je me couche et je m’endors. Et toi, comme individu, tu te fais à peu près les mêmes activités : tu te réveilles, tu te lèves, tu te brosses les dents, et ainsi de suite jusqu’à ce que tu t’endors ? En famille, nous nous levons, nous nous lavons, etc. C’est simple. Mais pour poser des questions, peut-être il serait plus facile d’utiliser l’intonation : Tu te lèves quand ? Tu te dépêches combien de fois par semaine ? Ou bien avec est-ce que : Quand est-ce que tu t’endors le weekend ? C’est un peu plus compliqué avec l’inversion : Quand te lèves-tu le dimanche, tôt ou tard ? Donc, dans la parole vive, il serait meilleur de choisir les formes plus faciles, n’est-ce pas ?

Travaux pratiques

Racontez vite, vite, vite votre journée typique.  Commencez par « Je me réveille à x heures.» et terminez par « Je me couche vers x heures. » Donnez au moins dix activités typiques en utilisant les verbes réfléchis.

Cette vidéo pourrait vous aider :

 

Pour parler des interactions ensemble, les verbes réciproques

D’autres verbes, dits pronominaux parce qu’ils ont des pronoms comme partie intégrale de son usage, sont réciproques entre vous et moi, par exemple. Si je vous regarde et vous me regardez, nous nous regardons. C’est réciproque, non ? On se sert de ces verbes seulement au pluriel : nous nous écoutons, vous vous parlez, elles se taquinent. Néanmoins, il existe cet usage de « on » qui impliquent plus qu’une personne ( nous, vous tous, les gens en général ) : on ne s’habille comme ça chez nous ! ( plainte des parents peu cool ).

Travaux pratiques

Si je vous dis la vérité et vous me dites, la vérité, nous disons-nous la vérité ? Je ne sais pas !

S’exprimer poliment

Les Français sont bien polis et ils supportent mal l’impolitesse. Pour éviter les malentendus, on doit savoir se servir des phrases qui montrent l’étiquette exigée. On peut en lire davantage au site FLE et finir par un petit quiz. Puis, dans cette vidéo du comédien, Gad Elmaleh se moque de la politesse chez les Français tout en vous offrant toute une gamme de phrases nécessaires : Vidéo humoristique de la politesse à la française.

La politesse en se servant du conditionnel et un peu de subjonctif

Dernier truc qu’il nous faut pour parler gentiment avec nos partenaires, ce sont les formules de politesse :

Apprenez en passant cette vidéo de politesse orale :

À part, ces phrases, on doit se servir du conditionnel pour montrer sa déférence à l’autre :

  • Pourriez-vous bien me passer le beurre ?
  • Pourrais-tu m’aider un peu ?
  • Je voudrais un peu du vin rouge, s’il te plaît.
  • Voudriez-vous bien venir chez nous ?
  • Je ne saurais pas vous remercier, Madame ! (du verbe savoir )
  • Auriez-vous la gentillesse de m’accompagner chez moi ?

Si vous vouliez bien vous y exercer, vous pourriez bien consulter ce site.

Et du subjonctif, en couchant vos paroles dans des phrases subordonnées après une requête :

  • Veuillez me passer le beurre, s’il vous plaît.
  • Je serais bien reconnaissante que vous me rendiez visite ce weekend.

Pour les formules du français écrit encore plus compliquées, veuillez regarder les conseils ici.


Stimuler la conversation par de bonnes questions : l’interrogatif

Apprendre à poser de bonnes questions, que ce soit en français ou dans votre langue maternelle, c’est la clé qui vous ouvre à toutes les possibilités. Malheureusement, dans les écoles, c’est normalement les profs qui posent les questions, pas les étudiants. Comme le Right Question Institute de Harvard explique, la technique de formulation de questions est une stratégies qui vous amènera vers les bonnes questions. Certains professeurs qui utilisent l’Atelier RÉEL, s’en servent comme outil efficace au début d’une curation. Comme étudiant de français au niveau intermédiaire, vous aurez beaucoup besoin de poser des questions surtout si vous voyagez dans le monde francophone.

Un bon site pour voir la formation de toutes sortes de questions se trouve ici. Puis, le site. de TV5 en France nous offre des leçons et des exercices sur l’interrogatif simple ici. Ce qui suit va vous détailler des précisions sur les formes des interrogatifs en français.

Les questions oui/non et pourquoi elles ne servent pas à pousser un dialogue

En conversation, l’usage d’intonation montante à la fin d’une phrase et le placement de l’interrogatoire en position finale est tout à fait normal.

« Est-ce que » sert de bon-à-tout pour toutes les questions.

« Est-ce que » n’est rien d’autre que l’inversion de « c’est que » ou «It’s that . . . ». Donc, la forme invertie pose la question,  « Is it that . . . ». Mais pour les Francophones, cette petite phrase n’a pas l’air verbeux.

De l’autre côté, on peut rajouter «n’est-ce pas» à la fin de la phrase pour la rendre interrogative. En anglais, on a à peu près le même sens quand on finit une phrase par « Not so? » ou « Isn’t it? ». Dans le cas où c’est vrai, on répond par « Si ! » ayant le sense de « Au contraire ! C’est vrai ! »

Voici un tas de questions lancées par « Est-ce que . . . » auxquelles vous pouvez répondre.

 

 

L’inversion du sujet-verbe en français signale l’interrogatif. Par exemple:

  • Tu parles français. (sujet-verbe-objet direct)
  • Parles-tu français ? (verbe-sujet objet direct.

Dans un sens, est-ce que s’étale comme une forme d’inversion :

  • C’est que j’aime le français.
  • Est-ce que j’aime le français ?

Parfois, l’inversion se complique où le sujet n’est pas un pronom simple. Dans ce cas, on débute la question par le phrase nominale, puis on fait l’inversion du verbe-sujet tout en rajoutant le sujet pronom. Eh, ben, que oui, il y a dans ce cas, deux sujets, la phrase nominale et le pronom :

  • Nos amis les Machins adorent la musique de Stromae.
  • Nos amis les Machins, adorent-ils la musique de Stromae ?

Le seul petit inconvénient, c’est les inversions où le verbe termine d’une voyelle et le sujet inverti y commence. Dans ce cas, il faut ajouter un -t- pour la prononciation, par exemple :

  • Ta mère s’appelle Marie Louise.
  • Ta mère, s’appelle-t-elle Marie Louise ?

Puis :

  • Va-t-on en classe aujourd’hui ?
  • Parle-t-elle zulu aussi ?
  • Offre-t-iel de nouvelles idées ?

On n’en a pas besoin avec ils, elles, iels, car les verbes correspondants à la troisième personne au pluriel finissent toujours en -nt. Ainis, il y a toujours déjà un -t final.

Voici une petite vidéo explicative :

 

Les questions simples :  comment, quand, où, pourquoi

On peut demander comment, quand, où, pourquoi bien facilement en mettant l’adverbe interrogatif à la fin de la phrase. Oralement, on se sert d’une intonation montante à la fin de la phrase. Néanmoins, regardez en bas pour des précisions sur l’usage de quoi qui est d’ailleurs un peu plus compliqué dans certaines situations. Voici des exemples :

  • Tu vas au concert comment ?
  • Tu vas au concert quand ?
  • Tu vas t’asseoir ?
  • Tu ne viens pas avec moi pourquoi ?

D’un côté, on peut insérer « est-ce que » après l’adverbe :

  • Comment est-ce que tu vas au concert ?
  • Quand est-ce que tu vas au concert ?
  • est-ce que tu vas t’asseoir ?
  • Pourquoi est-ce que tu ne viens pas avec moi ?

Ou on construit sa question par l’inversion :

  • Comment vas-tu au concert ?
  • Quand vas-tu au concert ?
  • vas-tu t’asseoir ?
  • Pourquoi ne viens-tu pas avec moi ?
  • Comment/Quand/Où/Pourquoi tes parents ne viennent-ils pas aussi ?

Les questions un peu plus compliquées :

Qui, que, quoi, qu’est-ce que, qu’est-ce qui, qui est-ce que, qui est-ce qui

Qui, tout seul, cherche une personne comme réponse :

  • Qui vois-tu ? Josette ?
  • Tu appelles qui ? Ahmed ?
  • Qui est-ce que tu cherches ? la prof ?

Que ou quoi ( en position finale ), tout seul cherche un objet comme réponse :

  • Que veux-tu ? Du poulet ?
  • Tu veux quoi ? Quelque chose à manger ?
  • Qu’est-ce que tu cherches ? Un sandwich ?

Mais le deuxième qui de  «Qui-est-ce qui » et Qu’est-ce qui » cherche le sujet du verbe qui vient après :

  • Qui est-ce qui vient d’arriver ? Marie arrive. C’est Marie qui arrive.
  • Qu’est-ce qui arrive ? Un accident de voiture vient d’arriver. C’est un accident qui vient d’arriver.

Pour vous tester, essayez cet exercice.

Les questions qui cherchent les détails : quel/quelle/quels/quelles

Comme vous voyez bien, ces particules interrogatives montrent le genre et nombre parce que ce sont des adjectifs.

  • Quel stylo préfères-tu ?
  • Quelle discipline est la meilleure ?
  • Quels objets te dérangent ?
  • Quelles écoles est-ce que tu as visitées aujourd’hui ?

Si vous laissez tomber le référent des questions ci-dessus ( stylo, discipline, objets, écoles ), vous remplacez le substantif par l’article convenable :

  • Voici 4 stylos. Lequel préfères-tu ?
  • Entre la biologie, la mode, et les langues, laquelle est la meilleure ?
  • Tiens ! Des tables, des bureaux, des sofas. Lesquels veux-tu acheter ?
  • Parmi les universités Harvard, VCU, Yale et UVA, lesquelles as-tu visitées avant de choisir VCU ?

Si les questions avec  : « lequel/laquelle/lesquels/lesquelles» nécessitent  les prépositions à ou  de, il faut les changer ainsi :

  • auquel/duquel ( tout comme à + le > au; de+le > du )
  • à laquelle/ de laquelle
  • auxquels/desquels ( tout comme à + les > aux; de+les > des au pluriel )
  • auxquelles/desquelles ( tout comme à + les > aux; de+les > des au pluriel )

Essayez vous-mêmes ici !

Quand on a tout dit, il faut mettre fin à la conversation. Ce qui suit vous offre des moyens de quitter vos interlocuteurs et interlocutrices de façon polie et charmante.


Pour en finir : Dites au revoir !

  • Ciao !
  • Au revoir !
  • À demain !
  • À bientôt !
  • Bonne journée !
  • À tout de suite ! ( on se retrouve en quelques minutes )
  • Bonsoir ! v. Bonne soirée !
  • Bonne nuit !
  • Ciao bye !

MAIS : Adieu est pour toujours . . .

Et pour la mère de la prof qui l’a quittée récemment et pour les personnes qui vous ont déjà quittées ou qui vous quitteront un de ces jours, ce sont les adieux :

 

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Atelier: Le français au niveau intermédiaire Droit d'auteur © 2022 par Kathryn Murphy-Judy est sous licence Licence Creative Commons Attribution 4.0 International, sauf indication contraire.

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